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l'immédiate
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l'embrassée 14.01.05 la route qui monte de Christchurch à Mt Lyford, l'herbe des collines, dansante dans le vent, comme caressée d'une grande main invisible qui avance tout le long des rivières et nous pousse en avant, les crêtes souveraines, beaux arbres noirs plantés à flanc de falaise, tous ces rochers aux formes d'animaux ou d'oiseaux et sous lesquels s'agite peut être encore, animé du souffle ancien des choses, un coeur ou bien un rêve ; à partir de Culverden le paysage n'est plus un paysage, c'est une longue et formidable embrassée d'espace et de couleurs, présence formidable des montagnes au ventre pelé par le soleil, gorge profonde des rivières, prairies vivantes à perte de vue, et tout respire en nous, et nous sommes seules soudain, filant à toute allure sur une route bout du monde, quelle drôle d'ivresse, quelle drôle de force sensible, sentiment d'achèvement de la plus grande des solitudes.
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