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l'immédiate
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mer intérieure 15.01.05 de la terrasse de la maison de Mt Lyford, les crêtes à n'en plus finir, le ciel, le silence. un petit vent très chaud se promène entre les manukas en fleur et le bord de ma robe. je reste des heures entières accoudée à la rambarde de bois comme au bastingage d'un bateau, et la maison avance peut être, et la maison navigue, au bord extrême de la planète - il y a dans la forêt et il y a dans les prés quelque chose qui murmure et puis qui accompagne, un souffle beau et puissant, une respiration - enfin le soleil tombe, je goûte le rouge certain, la maison prend le large lentement dans la nuit - une confiance folle m'envahit : aux plus grandes villes du monde, aux montagnes influentes, à ma mer intérieure, je m'en remets entièrement.
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