l'immédiate
journal d'O.
Christchurch, Nouvelle-Zélande

 

 

chemin sensible

25.01.05

banquettes de moleskine, bleues je crois, bouteilles de vin blanc, odeur chaude des cuisines et grelots tintinnabulants des bracelets des serveuses, le visage de Dan entier dans la lumière, si blond les yeux si clairs qu'il semblerait transparent, un halo angélique que les bracelets chantants vont traverser d'un seul mouvement, j'ai les larmes aux yeux de soleil, de fatigue, de corps tendu dans l'eau et les vagues, je dis : c'est la fm chinoise, et dans la rue toutes les fenêtres sont ouvertes sur le jour qui flambe, toute la ville s'allonge dans le couchant, sur le trottoir fine comme un souhait mon ombre marche devant moi et me montre le chemin, mon ombre n'est pas mienne pour rien et je doute sérieusement de son sens de l'orientation - de son intuition : jamais, mais déjà elle m'emmène, elle me presse, et je suis bien trop languide pour vouloir la contrarier.

 

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