l'immédiate
journal d'O.

 

 

Paris.

15.05.05

d'amour toujours il faut aller, de folle allure et de désir, d'enthousiasme - sur le grand pont d'Enoshima, sur le sentier pâle de Godley Heads, sur le bord rouge de la bouche du lac Pavin encore te souviens-tu - de corps qui se ressemblent tant il me semble toujours que nos mémoires sont liées aussi - te souviens-tu de la splendeur ? je promène sous ma peau des couleurs qui passeront, des lumières au zénith qui ne reviendront pas - peu m'importe l'effacement - j'avance et subsistera toujours la courbe, le mouvement, à Shibuya devant le grand magasin Seibu le feu passait toujours au vert avec plusieurs immenses minutes de retard sur les autres feux du carrefour et toujours mon coeur alors semblait s'accélérer plus encore dans l'attente - des plus belles villes du monde comme des plus tendres amours c'est l'allure aussi, c'est l'allant que j'ai gardé, poignant au coeur comme la grande vague Pacifique ou l'amble miraculeux d'un cheval, le souffle sur la note au bras d'un homme pour danser, le coeur en vrille dans la rencontre - la puissance dans la peau - d'amour toujours et même si j'ai peur, peur comme une enfant perdue dans Paris retrouvé, à folle allure poitrine ouverte je vais encore, toujours, laisser la ville s'y engouffrer.

 

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