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l'immédiate
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tout s'en va 01.03.05 j'ai regardé l'horloge faire son bond indécent de ce qui me semblait n'être encore que la moitié du mois de février au premier jour hâtif de mars. aucune passion même la plus vive, aucune page de journal ou d'écriture, aucune conscience fût-ce la plus claire ne retiendra jamais le temps, le fil de l'eau. tout s'en va. je pars avec. je suis dans ces années qui passent plus vite toujours et j'en aime chaque fragment, jusqu'au vertige. mon visage change. mon langage. mes amours. des silhouettes tombent sur le rebord du monde, d'autres se dressent comme du plus fort du rêve, et la ronde continue, roule roule roule à folle allure, mes alliés seuls restent constants, tout peut rouler encore très loin toujours, ils me tiennent du dedans.
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