l'immédiate
journal d'O.
Christchurch, Nouvelle-Zélande

 

 

o sangue

20.03.05

la fièvre, tout de suite, dans les tambours, les corps souples, mon coeur arraché et donné tout entier aux danseurs de capoeira - félins, formidables, impassibles et superbes - j'avance en mon univers retrouvé dans la chaleur du soir, la foule et la musique, un pas en avant tout mon corps étendu sur un rythme de samba, je suis sans un mot la main qui prend et ma taille et ma nuque pour danser, longtemps, très longtemps, sans fatigue, sans question, dans l'eau claire et puissante des tambours qui nous aiment - souplesse dans le corps, coeur cambré du désir - o sangue, o charco, o barulho lento - ça descend à toute allure dans la poitrine et ça s'étale, ça circule, ça ne va jamais s'arrêter cette folle puissance du corps qui seule dicte mes pas, mon désir et ma voix - o riso, o arco, da madrugada - tu m'entoures, tu m'emmènes, tu ne demandes rien - o porto - mon attache éphémère dans la nuit.

 

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