l'immédiate
journal d'O.

 

 

les mains mangées de brume

11.11.05

coulée fraîche d'herbe vive, grands prés verts, tactiles, heureux, liquidescents, et ce petit chemin de boue et de pierraille qui se promène sur la crête - au sommet, une croix plantée dans la terre sur laquelle s'appuyer sans cérémonie, ivre de bonne fatigue, la tête folle, les yeux neufs, et puis reprendre la route dans la chanson des cloches, du vent, des bras de la forêt proche qui appelle en sirène - parfums puissants de mousse, de sève tendre, de résines, grands os fantasmagoriques trouvés blanchis sous les taillis, terriers secrets, troncs totems, passages étroits dans les traverses, douce mer violette des bruyères insensées, un cheval qui se roule sur le bord de l'eau et du ciel et qui cambre le dos comme une belle femme qu'on regarde.

 

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