l'immédiate
journal d'O.
Paris

 

 

le rêve de la ville

20.10.05

ça pourrait s'appeler le rêve de la ville, ça me prend à toute heure, tout instant, sur le pas de la porte ou à la bibliothèque, entre deux rayons je raconte à Vincent la grande baie d'Odaiba, les lumières absolues, et puis cette liberté, cette liberté qui est l'autre nom de la dérive, l'errance belle aux néons, les rues de bord d'eau lisse, pluie bleue sur Meguro, le pont-pays de la gare d'Ueno, de grands types plongeant leurs bras dans des bassins où flottent des algues et des anguilles, en phosphorescence, les garçons maquillés qui balancent leur tendresse à l'abord des buildings, et la nuit, et le souffle, du haut du rainbow bridge la ville pleine sous la peau, la ville qui respire, qui s'étale, la saccade des collines dans le désir si simple, sans centre et sans angoisse le hasard même y semble encore possible.

 

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