l'immédiate
journal d'O.
Paris

 

 

mon coeur immense et inconnu

02.09.05

sa main un peu son oeil noir sa bouche - tendres - je suis debout dans ma peau blanche et je l'attends, je l'appelle, du dedans de la chair et du dedans des mots, tranquillement - ne rien forcer surtout ne rien abîmer du désir transparent - l'accompagner - ses yeux aux miens lorsqu'il est là tout près et qu'il sait, qu'il brûle patiemment, sensiblement, toute son épaule à mon épaule - la folle étroitesse des escaliers - sa main à ma main je n'ai pas su comment - ne rien exiger ne rien attendre ne rien comprendre même - vers l'usure l'un de l'autre, vers l'ivresse, vers la désinvolture toute-puissante des corps reconnus de la masse, vers la faille délicieuse ouverte en ma poitrine, la joie folle, le hasard - la chair encore s'élance

 

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