l'immédiate
journal d'O.
Paris

 

 

(sometimes I feel like) hurricane Ophelia

14.09.05

Paris, donc. un gardien du jardin du luxembourg avec qui je discute de la pluie et du beau temps me fait part de sa haine de la racaille (l'énorme écusson de la gendarmerie nationale brille sur son torse) - une femme en tailleur crème assise dans le bus 96 change de place lorsqu'une jeune maman d'origine africaine vient s'assoir à côté d'elle - je pense à l'imperméabilité des arrondissements - je pense à la couleur dominante des trajets de bus - je pense au dégoût de mon propre maquillage quand un homme dans la rue me demande une pièce ou un ticket restaurant - au supermarché, le petit chef chauve s'imagine certainement faire valoir son privilège de supérieur hiérarchique quand il jette vers la jeune caissière un seau de remarques libidineuses machistes et sa grosse paluche molle (je lui vole littéralement dans les plumes) - la jeune Laura me raconte qu'un de ses professeurs d'hypokhâgne leur a déclaré vouloir les nettoyer de leur amour-propre (édifiant) - J m'envoie ceci - dans la rue JB a pris sa guitare et il chante la lettre de licenciement qu'il vient de recevoir ("vous êtes libéré à partir de ce jour") - Paris, ailleurs, voilà.

 

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