l'immédiate
journal d'O.
Paris

 

 

ta déchirure

21.09.05

corps qui frôle, corps qui agace - t'absorber tout d'un coup, t'engouffrer, pour toujours te connaître ? - tout dans l'air se suspend, je te regarde lentement traverser la pièce comme un grand animal... et puis une drôle de pluie nous prend, la musique, la beauté, enivrée de ta peau et tanguant légèrement, à la fenêtre gorge versée pour rêver, il n'existe que nos corps tournant en cage dans les murs du désir - je coule - je coule un peu dans les coussins profonds, indécente complètement, farouche, dangereuse - j'en ouvrirais ma robe entière et toi tu tiens ta cigarette vers l'intérieur de ta main et puis c'est un geste qui me bouleverse - qui me heurte, qui résonne, ça résonne sans fin dans ma peau de tambour - tes yeux trop féminins m'emmènent jusqu'au dégoût - au gouffre de ma robe je rêve leur déchirure de mes ongles et ton souffle furieux et emmêlés.

 

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