l'immédiate
journal d'O.
Paris

 

 

le grand bonheur tranquille

24.09.05

la foule lourde, insouciante et futile qui me navigue dans les couloirs du soir, les rames de métro à toute allure j'aimerai toujours, cette foule belle aussi qui m'habite, je remonte le boulevard sous la pluie et riant, et la tête renversée pour connaître, la lente odeur des arbres se coule entre mes bras, l'asphalte dur et brillant, la nuit tendre, les phares vifs, au café Rostand le serveur aux profonds cheveux noirs range les chaises en pyramide, un faux air de Pierre Clémenti et il sourit, il s'efface, les lumières de la ville dans la bouche, dans la poitrine, tout palpite - est-ce que c'est ça, encore, de peau blanche et étendue ? le grand bonheur tranquille.

 

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