cette photo est issue d'un site sur lequel
on peut contempler encore une fois la grandeur de notre époque
rien ne change, tout se transforme : le patrimoine culturel est ouvertement à vendre sur internet

(si encore ils avaient le courage de s'appeler pirates.com ou bien pilleursdetemples.net)

l'immédiate
journal d'O.

 

 

ses stock-options dans la bouche ça déborde, il voit bien que j'ai envie de rire il ne dit rien, il avale, ça revient, l'indécence de la nuit trop noire dit-il pour un quartier comme celui-ci - oh, assurément - si je me lève je le dépasse j'explose la pièce peut être - j'attends le moment opportun - sa bouche se dilate en cercles, quelque chose veut communiquer, sa voix si lente et déformée (hmmm, raoul hausmann, interview imagée avec les lettristes, 1947 ?) - au ralenti ses petites mains morbides, je me sens sonde spatiale en mission dans un film, dans quelles strates du langage faut-il donc manoeuvrer ? folle fatigue. c'est toujours dans sa bouche comme un gruau blanc et sale, ça se vomit doucement, liquide, un choléra - pas d'Angelo Pardi en vue, comme à l'habitude il faudra se sauver seule des cons, des maquignons et des franco-français - sur le mur un masque de monstre japonais me sourit dans la fente, je crois qu'il tire sur le papier peint et amorce l'échappée.

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jeudi 2 mars 2006