l'immédiate
journal d'O.

Nantes à nouveau, la vie reprend, la vie vraie, pulsée, profonde, neuve dans l'instant avec un vieux blouson et les cheveux volages sur les quais pleins de brume. j'avance, je respire, les mots se bousculent et mille images m'inondent. tout est si simple dans la ville sans orgueil, si simple avec des forces puisées et fraîchies aux alliances. j'aurais cherché Arthur Cravan tout le long de la rue Saint Jacques et de l'Observatoire encore jusqu'à Barcelone ; rien d'étonnant donc à déménager à Nantes pour les beaux yeux perdus de Jacques Vaché. lafcadienne folle au coeur, emportée pour un signe ou son illusion même, il faut vivre pour des sursauts, des élans, des appels et puis déraisonner, déraisonner toujours : au fond ça n'est pas tant comme si c'était un choix.

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samedi 7 octobre 2006