l'immédiate
journal d'O.


 

la nuit encore mais la nuit n'arrive pas assez vite, je l'attends dans les lieux clos, le métro, l'espace réglé de la bibliothèque me donne un squelette peut être et les médicaments, quelques conversations un peu techniques sur des trucs inutiles, deux ou trois souvenirs, carrefour de l'odéon, rue saint jacques, l'apprêt habituel de la rive gauche, combien de types j'ai connu sur cette rive de la seine, combien j'en ai touché, et qu'est-ce que j'ai fait de tout ça ? un morceau de moi, douloureux, un échec, un oubli, peu importe - ce matin dans le jour neuf marchant dans la rue à ton côté, sentant ta peau et toutes tes mains, ton parfum, le cours liquide que tu imprimes à mon corps, et je pensais en m'éloignant : il ne faut plus jamais se revoir.


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jeudi 8 mars 2007