l'immédiate
journal d'O.

 


le type onctueux, l'air tranquille et qui me sort tout le catalogue de son désir : je me déteste parce que je viens de mettre ma main dans mes cheveux, lentement, que mes yeux sont battants et mes épaules très droites. offrir sa poitrine au seigneur on disait pour rire, mais ça ne me fait plus rire, il y a sous ma peau une sale bête de cirque qui minaude et qui miaule et qui cherche la caresse, à tout instant. c'est la facilité. c'est le rouage morbide. baisser un peu les yeux, pas trop, une moue de la bouche, gestes au-delà de moi-même, comme si je ne savais pas... c'est la curiosité, le goût du jeu, c'est une entrée immense dans le pouvoir que je veux et que je ne désire pas. et puis à quel moment exactement je m'appartiens ? JAMAIS. ce soir j'ai dit à X : je ne veux pas te faire de mal, et c'est vrai, et c'est trop tard, et je m'en fiche peut être parce que quel type se soucie vraiment de me faire mal ou pas ? dans l'avenue froide, brillante, les mains d'Hélène dans les miennes mon tout dernier refuge.

avant - après
index
- journal
ego
- archives -
email
Ophélia © 1999-2008

jeudi 15 novembre 2007