l'immédiate
journal d'O.

 

reprendre souffle. un morceau de temps avec ma soeur, quelques chansons ridicules et sublimes d'un vieux chanteur japonais que m'a donné Sanae-san, l'envie de revoir le début de A la verticale de l'été, la pluie infinie sur Hanoï quand les corps se déplient comme les Pale Blue Eyes de Lou Reed, cette nuit nous marchions dans les rues de Paris et tu disais quelle chance de vivre à Paris, Paris si pleine, si vive, Paris qui vaudrait mieux que n'importe quoi, mieux que Hong-Kong par exemple, et je pensais terriblement : sans hésitation je préférerais être à Hong-Kong. j'étais si douce à ton bras, à ta bouche, assise sur le rebord d'un tabouret et je sais dans mon dos trop cambré comme j'ai hâte de toi, hâte de toi à crever. tout ceci ne me suffira pas. jamais tu ne viendras avec moi à Hong-Kong, ou ailleurs, jamais et je veux trop. la nuit s'ouvre en mâchoire. oui je veux trop. je ne te demanderai rien.

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samedi 20 octobre 2007