l'immédiate ce moment du jour blanc
ce moment ville tenue entière dans les fils bien solides des
collines flamboyantes et des electrico
ce moment, les yeux pleins, la barre physique et invincible d'un
bastingage de fer, pour prendre l'air et l'allure sur le pont d'un
bateau qui découpe - lentement, oh si lentement et
sûrement - l'eau de paillettes du Tage je voulais dire :
c'est le
fleuve emmené à la mer, l'appel large le
désir
dans toute son amplitude c'est vivre déjà pour
les
îles et Salvador da Bahia c'est être
là
déjà plus et tellement, rouler la vague dans le
tréfonds de soi la lame blanche comme à la proue
encore,
la fine écume dansante que rien n'inquiète, oh
cette joie
! la nuit est tombée tout d'un coup sur nos
pâtisseries de
Belém et les résines d'eucalyptus d'un parc
encore tiédi,
je voulais vous dire à chaque instant du front de fleuve
atlantique : un jour ensemble nous passerons la mer.
vendredi 8 février 2008
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