l'immédiate l'arbre
noir de la praça do principe real, l'arbre dont le tronc est
un
homme et une femme : enchevêtrement physique des branches et
des
racines, à se chercher au-delà et
au-dedans de soi -
l'arbre splendide dont le corps est un coeur, le coeur même
de la
ville peut être ou bien est-ce cette longue promenade dans la
pente des rues sombres et qui sentent la fumée
froide, la
graisse frite, les corps simples et qui errent dans le bairro alto, les
quais peut être, baraques ouvertes pour manger un morceau de
poisson dans un cornet de papier, très chaud, ou bien
faudra-t-il rêver encore, du haut d'un cinq
étoiles sur une
terrasse déserte où la grande nuit s'aimante,
accoudée à la balustrade comme au flanc d'un
bateau,
toute entière ouverte vers l'appel du lointain ?
samedi 9 février 2008
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