samedi 6 avril 2002
peut être que le jeune homme aux cheveux noirs n'existe pas, après tout. peut être que je l'invente parce que je suis seule et triste et infiniment perdue en moi-même. peut être que je l'invente parce que j'ai peur de m'endormir la nuit. peut être que je l'invente, et que je t'avais inventé, toi aussi. on ne sait pas pourquoi on a peur, tout le temps, comme ça. pourquoi on pleure. on ne sait pas. la lumière du soir, la colère de l'autre et puis le cris des mouettes, c'est un petit peu trop très vite, ça fait pleurer, beaucoup, et puis dormir comme un enfant dans la plaie merveilleuse. ça fait mal. d'être loin peut être et puis surtout d'être loin de soi toujours où que l'on aille, quoi qu'on écrive. peut être que tout ce que l'on a jamais écrit, en y croyant parfois, ça n'était rien de plus. peut être que c'était s'inventer des raisons d'être libre. encore une fois. peut être que c'était s'inventer des raisons d'être à toi. je ne sais pas. l'illusion d'être bien, de vivre des moments peu communs.
quelques fois les mots ne sont pas là, et alors rien n'est là.
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