breathing under water...

... living under glass

(un journal online)

 

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mercredi 20 février 2002

how is it that the clouds still hang on you ?

extraordinaire adrian lester, dans cette non moins extraordinaire adaptation d'hamlet par peter brook qui passe ce soir tard sur arte et que je revois, contre toute tristesse ou mélancolie, avec le même plaisir que l'an dernier aux bouffes du nord à paris. extraordinaire adrian lester, oui, souple et calme comme un chat, qui va sur scène comme un danseur possédé, quand son langage est sa seule épée, son seul décor, quand ses mots sont sa seule force, - démesurée.

the readiness is all, dit-il à l'approche de la mort.
j'adore.

un bain très long, très chaud, alors que la pluie comme folle vient battre les carreaux. la petite Justine dit : moi je m'appelle Justine. madame Justine. - oh ne soit pas si pressée ma pauvre, lui dit sa mère avec une grimace. j'explique à C que je suis plus Hamlet que Ophélia, que j'ai une trop haute estime de tout, de chacun, que je voudrais toujours que les choses soient parfaites, la justice rendue, que je ne comprends pas comment les gens peuvent agir mal, ça me dépasse. C me dit : oh moi tu sais, la politique... elle regarde avec fascination l'américain derek parra pulvériser le record du monde de course en patins à glace, elle me dit : en ce moment vraiment j'ai un petit faible pour les latino américains, les sportifs, les types bruns à la peau mate, quoi. elle s'arrête un instant, me regarde, se reprend : en ce moment en fait je crois que j'ai un petit faible pour tous les types que je vois. je lui dis : ah moi c'est le contraire, ils m'ennuient tous. - tous vraiment ? - oui oui, tous sauf un.

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