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mercredi 24 octobre 2001 la nuit ne s'arrête jamais à hiroshima
la robe rouge, l'herbe verte, la ville en feu. longues séquences
de ton absence. des gens se lèvent, partent. je n'ai jamais quitté la salle avant la fin
d'un film. je ne pars pas en plein milieu des conversations. béatrice dalle, assise sur
les escaliers d'un restaurant (un institut?) franco-japonais avec umano quelque chose,
assis tous les deux sur la même marche, elle fume, elle a les jambes nues, repliées, ils
ne se parlent pas, ils sont assis sur la même marche de cette maison franco-japonaise et
ils ne se parlent pas, c'est horrible, tragique, merveilleux. |
journée étrange, fondue dans la masse du commun.
fondue, littéralement. lumière trop blanche, qui blesse les yeux, les yeux rougis par
les nuits de clair de lune. il est là, partout où je vais, il est là avec moi, en moi,
fondu à moi. je vais finir par mourir de ça, de sa perpétuité à l'intérieur de moi.
masses qui bougent, troupeau, tout le monde se ressemble ici. quelques fois ça me donne
le tournis. je suis rentrée avant la fin des cours. journée étrange, fondue dans la
masse du commun. je marche dans la rue (pavée). j'achète des fleurs, rouges, dans un pot
argenté. plus tard, L rentre, nous buvons du thé, je prépare le dîner. il y a eu une
coupure d'électricité. le téléphone sonne. nous sortons à nouveau, mes yeux me font
mal, foule extérieure qui coule dans la rue, au mk2 beaubourg l'ouvreur est un idiot, je
lui dis monsieur vous êtes un idiot et puis je m'en vais. dans les couloirs noirs je te
cherche partout je ne te trouve nulle part, j'ai envie de pleurer, et ce film qui n'en
finit pas, ce film impossible qui n'en finit pas, qui ne va nulle part, ne s'arrête nulle
part, ce film de l'impossibilité, du chagrin, du dépassement même du langage, ce film
me tue mais pas autant que toi, quand tu crois que je doute, que je n'y crois pas. je.
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