au mk2 hier soir avec L, la pianiste.
autriche belle autriche pays de la névrose. K complètement déprimée qui doit faire un
reportage-photo sur le thème "paris-bonheur". j'ai passé deux heures dans le
bus hier pour aller chez elle et me rendre compte qu'elle était sortie. qu'importe, je
lisais vivant denon, je pensais au début de la lenteur de kundera, à
l'esthétique érotique des jardins. eden, la littérature courtoise, tristan et iseult, l'enchanteur
de barjavel, la première partie de Pola X. les pelouses immenses et soignées. ce
besoin irrémédiable du vert, jusqu'à la saturation du regard. sur france-culture cet après-midi, à propos du 11 septembre : une femme
rwandaise : toutes les victimes n'ont pas la même valeur. un intellectuel brésilien : le
soit-disant combat contre le terrorisme ouvre plus encore la porte aux états-unis
pour s'unir avec d'autres dictateurs. un
cinéaste cambodgien : ben laden et bush passent leur temps à parler de dieu, on ferait
mieux de le laisser tranquille celui-là.
quel est déjà l'éminent journal français qui a dit que nous étions tous américains ?
17h, j'attends ma soeur. je vais lui faire des crêpes. j'ai
encore les yeux blancs de sommeil. ce sommeil infini, dans la douceur de toi, je voudrais
y passer le reste de ma vie. est-ce qu'on dit des choses comme ça ? oui. je voudrais y
passer le reste de ma vie.
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