l'immédiate

journal d'O.

lundi 4 novembre 2002

dans le blanc de mes silences quelques fois vous devinez la tristesse, la tristesse infinie et puis qui naît d'un mot de trop, pourtant jamais vous ne me dites un mot de trop, vous dites les mots très justes de la vie comme elle est, et la vie comme elle est pour vous elle est avant tout vécue le long d'une autre. le blanc de mes silences n'effacera pas ça - et je ne le voudrais pas ; violentée par moi-même je vous dirai parfois de m'oublier en m'en mordant les doigts. on ne refuse pas l'amour pourtant quand il est là. du blanc de mes silences il faudra que j'apprenne à faire quelque chose d'autre, le blanc même de mes silences m'apprendra que je n'ai que faire que de perdre du temps à me taire, quand je voudrais tout vous dire, tout vous donner, toujours plus vous parler, vous toucher, être à vous dans la chair. et certains jours la tristesse sera là et d'autres jours je m'en irai dans la ville emportée par l'amour. la rivière et les rues berceront mon humeur. j'écrirai sur ces choses que l'on ne devrait jamais taire quelle qu'en soit la douleur. j'écrirai que les choses ne sont jamais si simples pour qu'on puisse en juger. j'écrirai : on ne choisit pas la vie des gens qu'on aime.

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