l'immédiate

journal d'O.

rouge et or pour l'été

 

lundi 14 juillet 2003

la lumière, le désir, la chaleur. j'achète des livres, des encres noires, je marche dans la ville insupportable et c'est peut être le début d'un monde... l'été s'écoule lentement, la vie inéxorable, je la sens qui m'échappe, j'ai les yeux fendus aux coins de larmes et de lumière. le soir dans ma robe noire et le regard de V je suis belle, j'ai un corps, je me sens implosante et vivante comme jamais. la nuit pâle m'engloutit, moi et mes épaules nues, mon tulle et mon taffetas, ma poitrine alanguie. cette fille est une statue grecque dit V et puis il s'en va tranquillement, je trépigne, tu vas voir ce que tu vas voir mon gaillard, je traîne lascive au bar et fais payer tous mes verres par un type du ministère qui me parle de Brecht et me croit normalienne, je dis j'ai horreur du théâtre et puis je suis toujours sur scène.

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