l'immédiate

journal d'O.

rouge et or pour l'été

 

jeudi 17 juillet 2003

le rêve avance à pas de loup sous la peau - de grandes tentures bleues tendues aux murs et des images partout, des photos, des tableaux - il faut nager jusqu'à la rive dans l'eau grise des fontaines, dans la vase douce et qui sent la terre morte, le suc fort des roseaux. les mains se posent sur mon visage. on dirait très doucement que la lumière s'en va. quelqu'un parle, en anglais, quelqu'un qui dit qu'en dessous du sommeil sur la ligne des paupières il y a le filigrane d'un désir éveillé, je cherche le jeune homme fou, je dessine sa silhouette, je la noie aux rivières et m'éveille tout d'un coup - cette phrase vive dans ma tête : quand s'en allait la nuit, marchant dans la lumière, Sacha dansait le signe, suffoquée par la joie...

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