l'immédiate
journal d'O. rouge et or pour l'été |
dimanche 20 juillet 2003 quitter Avignon enfin, quitter la ville folle, le théâtre impossible de tant d'amour et de tant de douleur. j'abandonne derrière moi un sentiment étrange d'angoisse et puis d'inachevé qui ne trouve son apaisement que dans la nuit passée, l'écran carré de la fenêtre de V, ma fuite très douce aux premières aubes dans les couloirs noirs et blancs en damiers, le coeur flottant enfin, la peau nourrie, lissée, adoucie à la vie. dans le train amoureuse folle je m'en vais. dans le train libre, heureuse, filant dans la lumière, les orages et la pluie, je ne suis plus qu'un désir, un rêve, le souvenir d'un corps qui s'efface doucement, qui n'appartient à rien, la mer se refaisant elle-même, nouvelle à chaque instant. |
index - journal - ego - archives - © 1999-2005 |