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l'immédiate
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la rencontre 07.11.03 l'après-midi dans le silence - je voudrais que quelqu'un vienne et me prenne la main. je voudrais embrasser des lèvres fraîches, nouvelles, pour la toute première fois dans une rue, une chambre, faire quelques pas inquiète de déplaire et brûlante d'être en vie à côté d'un amour neuf, d'un homme à découvrir comme on fait d'un pays, et puis donner mon dos, ma peau pour les caressses, mes cheveux qui sont doux, et très lisses, très brillants, le dedans de mes mains où je cache mes secrets, l'encre noire par vagues qui ne s'en va jamais. je l'attends en silence, l'amour fou, le prochain, le non-définitif mais qui durera un peu, tout le temps qu'il faudra - je ferai attention - l'homme tranquille, vagabond, à qui offrir des livres, ma confiance, un refuge, ces choses que l'on ne dit pas et qui vivent sous la peau, faire le temps d'une saison ou d'un morceau de vie converger nos désirs, nos rêves et nos rivières dans le creux du même lit.
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