l'immédiate
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"plus jamais triste" 11.10.03 juillet odéon. comme la nuit balaye la tristesse, et la voix de Cécile longtemps au téléphone, et le chat qui cherche mes bras - tout à l'heure sur l'épaule de mon père qui revenait d'un long tour en moto, l'odeur de son parfum et de l'essence imprégnée à sa chemise. mon coeur s'accroche dans les détails. je danse les yeux fermés dans ma tourmente. je me souviens de l'air liquide de l'été. je me souviens de mes promesses. plus jamais triste. il y a cette toile bleue et rouge de Böcklin qui me touche (pour te faire enrager je disais : oh je déteste la peinture), Ulysse tourné seul vers la mer. Ulysse noyé à l'infini. la nostalgie des amours à venir... tu te souviens ? je pense à toi doucement. je donnerais n'importe quoi pour que rien plus jamais ne puisse te faire du mal. je voudrais les rabattre toutes jusqu'à tes bras immenses. et je ne suis même pas fichue de te passer un coup de fil. j'achète des billets de train vers le futur. je regarde des films. un jour je voudrais que tu sois fier de moi. tu sais que je vais partir au Japon ? je vois d'ici ton sourire. les mains blanches, les yeux verts. je te connais par coeur. ne ris pas. je t'enverrai des chewing-gum lotte au thé de ceylan. pense à moi. je pense à toi, doucement.
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