l'immédiate
journal d'O. à Tokyo

 

 

borderline

12.02.04

Meiji-dori, sortant de Shibuya-eki au soir noir et tanguant, traverser le grand pont piéton par dessus les avenues et dessous l'expressway, les trains qui passent sur ma poitrine, un traveling en puissance avec la foule folle tendre, les néons en caresse, l'ombre noire des buildings - mon vertige, mon vertige merveilleux aux grandes balustrades - dieu, j'ai le coeur qui s'en va, qui revient à la volée, toute la ville dans ma bouche et puis ça tangue encore, je connais ces moments, c'est la mer qui m'appelle c'est la peau et le sang, la foule vivante, brûlante, que je porte comme en rêve, toute la lumière du monde et le spectre de la mort - sous ma paupière mi-close un moment arrêté et le coeur suspendu aux traînées des étoiles, au ruban de l'asphalte, mon corps donné au temps et qui demande son dû.

 

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