l'immédiate
journal d'O.

 

 

ville en soi

25.06.04

dans le train, le coeur au vent, j'ai encore autour du cou le collier de pierres vives emprunté hier à ma mère pour le concert, encore autour du cou les secrets, la nuit tendre, la traversée longue et belle des forêts en voiture, les lumières de Paris surgies comme par magie à la bouche d'un tunnel, à Tokyo tout mon coeur filait sur les grandes expressways, les artères jaunes et noires dans la main des buildings, flirtant avec les trains, les néons, la foule pressée des ponts et qui flotte dans le vent, à Tokyo et partout la ville immense et belle me roulait avec elle dans la vague, j'avais tellement rêvé cette ville, et ces bras, j'y entrais comme dans l'eau la plus douce, je n'attendais rien du monde ou de moi, aujourd'hui elle est là plus que jamais l'étrange présence vivante des grandes villes nourricières, je promène dans ma peau l'allure et la beauté d'une ville devenue mienne par passion.

 

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