l'immédiate
journal d'O.

 

 

sueño

11.09.04

et de ce calme incroyable, cet air de chat dans les mouvements, dansant dans l'air sans sourire et sans pose, il vient poser sa tête comme en sommeil sur ma poitrine. tout est bien. tout devait venir avec cette beauté, cette douceur. je souris. je voudrais lui parler dans sa langue, européenne outre-atlantique, je ne le peux pas encore alors je parle de livres, de sang pulsé, de cinéma, ou bien je ne parle pas, c'est la même chose au fond, c'est le tissu solide qui court du monde à lui qui court du monde à moi et entre nous encore comme l'étoffe des rêves ou les cellules de la peau. le jour, la nuit, lorsqu'il pose sa main sur le plat de mon dos, lorsqu'il chuchote la vie dans sa langue ou la mienne, lorsqu'il ferme les yeux à demi et qu'il sombre, je sombre toute entière avec lui, je retrouve tout d'un coup la mer de l'abandon et puis de l'évidence.

 

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