l'immédiate
journal d'O.

 

 

nada me prende a nada

16.09.04

la découverte de Pessoa n'est pas une vraie découverte, j'avais lu déjà le long et merveilleux poème du Bureau de Tabac, le Lisbon Revisited, et puis, bien sûr, quelques unes des lettres à Ofelia Queiroz - c'est la découverte de Pessoa dans la langue, poèmes longuement lus par F dans la douceur du soir, qui vient me chercher dans le plus profond du coeur. la ferveur. la tristesse. le goût de l'absolu. qu'elle est belle, la saudade portugaise, qu'elle est tendre, et qu'elle m'est naturelle. je la porte comme une robe, je la connais comme une patrie secrète, j'y trouve, aux fissures de la vie, de mon coeur, des limites de mes rêves, une chanson apaisante et qui berce sans mentir. nada me prende a nada... F lit pour moi, sans heurt, sans fatigue, il tombe les d en dj comme les brésiliens, est-ce qu'il sait, est-ce qu'il devine, toute la passion du monde dont il me nourrit à chaque instant ?

 

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