que toute prison s'effondre
la grande maison
fatale, et sombre, et tendre, humide comme une bouche avec les
crocs légèrement plantés dans les poignets lorsque je descends
les escaliers immenses - éberluée - et tourne, tourne, tourne,
en ma peau chavirée les visages les miroirs s'étirent se distordent
- masques et sabres, le rasoir amoureusement à l'oeil et qui le
déshabille
-
doucement,
doucement - paupières fendues comme j'aime et comme je voudrais
écarteler encore - si douce ? - à
la fenêtre la pulpe rouge et blanche des doigts pressés
fort
au givre,
à la
fenêtre le garçon aux cheveux noirs et qui m'appelle du jardin
- si beau et brisant la vitre du profond de son bras, m'attirant
au dehors magnétique et comète de rage folle je voudrais le gifler
lui rentrer dans la peau toutes les langues de verre tombées au
sol neigeux - il s'en fout - il sourit -
abyssal dans ma peau l'écho de sa bouche rouge veut dire toujours
là et je veille.