l'immédiate
journal d'O.

 

 

sans fin

05.06.05

ce que je préfère c'est la nuit dans ta peau, c'est dansant dans le hall de ton immeuble néons blancs nos jupes mêlées et les types immobiles qui nous regardent, ce que je préfère c'est aussi le fond folle rivière de ton oeil, c'est le rire, c'est un bus où tu me prends la main, c'est quand nous versons loin la gorge, du même mouvement, petites idioties de très jeunes filles comme nous ne le montrons à personne d'autre, bonheur fou d'être au monde, bras croisés, même allure, c'est encore tes mots faits pour rencontrer les miens et pour se jouer de tout, c'est quand tu battrais des mains presque quand je lynche rhétoriquement un petit con et comme tu me soutiens toujours, jusqu'au fond de l'erreur jusqu'au fond du mensonge s'il le faut, en splendeur, ce que je préfère c'est ensemble cette folle facilité qui efface le reste, qui soulève et emporte et protège sans limites, c'est l'évidence l'intransigeance et le corps désinvolte, la confiance, et toute à toi donnée je ne me trompe pas.

 

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