l'immédiate
journal d'O.

 

 

poison lent

14.06.05

la fatigue folle, yeux brisés, mon coeur lâché au vide et qui tire sur sa chaîne, debout en haut des escaliers le dos plaqué au mur dans ma robe de coton cette flamme dans la poitrine va-t-elle me laisser vivre ? je regarde chaque chose comme éberluée, j'avance à tâtons dans ma langue et me heurte à l'enfance, plein repas de famille les larmes pour le dessert, cet agacement terrible de ma peau et de mon maquillage, poison lent dans la chair le goût du toujours à venir, d'impatience de tout je me jette à la nuit, au grand secret de L et son rire merveilleux - mais rien n'apaise l'errance nécessaire, rien n'absorbe le désir à digue rompue.

je veux le premier train.

 

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