l'immédiate
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l'entre deux eaux du départ 13.05.05 bientôt, Paris à nouveau. je ne pense ni aux heures passées comme le sable entre les doigts, ni aux heures étranges à venir. je rêve. je reste infiniment dans le cadre de la fenêtre, je ris et je cambre le dos sur des chansons, je mets du rouge à lèvres pour lire et la lumière aiguë de l'automne me brûle les yeux, je ne sais pas vraiment, je ne sais rien du tout, je dis au revoir comme on dirait à demain, les mots me viennent dans toutes les langues sauf la mienne natale, tout est tendre, tout est calme, une attente secrète me serre le coeur la nuit et me retient au sommeil, je ne me laisse dormir que complètement épuisée, effacée de toute force et pourtant ! pourtant tout en moi navigue encore, navigue loin, navigue fort, tout en moi suit le courant et s'en va en avant sans se soucier jamais des choses du monde plus qu'il n'en faut pour continuer à rêver.
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