l'immédiate
journal d'O.
Paris

 

 

cet éternel chemin de crête avec toi

20.11.05

yeux silence, cette évidence de la peau - un sort à la vodka ukrainienne, et je ferais volontiers mon colonel Vronski (" encore une, Aliocha, et des concombres ! ") - en moi le jeune homme aux cheveux noirs toussote un peu et il rit, il est sous toutes les paupières du désir - ces chemins détournés de la chair et du rêve pour me ramener toujours dans le pli voluptueux des rideaux de velours rouge, l'éternelle et fatale maison dressée au bord du gouffre - j'aime tellement le piège, j'aime tellement la chute - et j'ai confiance : des couloirs s'ouvriront encore dans les noeuds noirs des portes de chêne, des escaliers sans fin dans l'oeil et dans l'illusion, la mer puissante qui appelle, toute la nuit sur le chemin de crête avec la baie entière qui palpite dans le ventre - algues phosphorescentes, écailles, nageoires, tatouages, diadèmes, gouffres creusés en ma peau et tu ne me laisses jamais en paix - mon tendre, mon préféré, tous les garçons de mon coeur ont tes yeux dangereux.

 

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