l'immédiate
journal d'O.
Paris

 

 

L.

30.11.05

la ville un peu bancale. sur les ponts, le vent sec et fuyant, les feuilles des livres qui claquent, les touristes italiens qui rient comme des oiseaux. je suis une poussière dans la ville et cette poussière m'étouffe. foule molle, fleuve lourd, miroirs. camions jaunes sur la place de l'hôtel de ville. la pause-cigarette des employés du bhv. tout à l'heure ton parfum, ta peau, ta main sur mon poignet, là où ça crie. tout à l'heure dans un restaurant, assise à mes côtés, faisant tout choix pour moi, l'espace libéré, le rire, le soulagement, l'enthousiasme neuf du monde, c'est toi qui fais descendre le theós dans le corps. est-ce que j'écris vers ton amour ? tant mieux. la ville, la foule, le fleuve, peut être. j'avance vers toi et cela seul me tient.

 

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