l'immédiate
journal d'O.
Paris

 

 

constellation

01.10.05

encore j'erre et encore j'ai confiance - une rue, un fleuve, un parc, tes yeux pour me toucher, tes mains pour me garder, du froid comme si c'était l'hiver mais ma bouche tremble d'abord pour ta peau, d'abord pour te connaître - et puis faire l'enfant un peu, remonter sur ma gorge le col d'un grand manteau, sur une place en fête marcher à tes côtés et que tu sois puissant, que tu existes en moi, garder tes mains au chaud sous mon pull sous ma peau dans un train au hasard, être douce, être là, et ta soeur et ton frère et ton souffle à la fois, louve pour le reste du monde à ton coeur abîmé, jetant mes rêves entiers sous la fente bleue et noire de tes paupières mi-closes, dansant, riant, avançant comme la mer, ivre de ma propre écume, de ton sang, de ce désir montant et qui nous guide si bien - j'ai dit cela mille fois et toujours je m'y tiens - je n'abandonnerai pas - cette passion, cette ardeur, cette explosion permanente de la gorge et du ventre ne peuvent pas exister pour moi seule.

 

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