l'immédiate
journal d'O.
Paris

 

 

le coeur plein à craquer
de beaux aides-de-camp russes aux yeux noirs en couteaux

05.10.05

les aléas du désir : il a suffi d'un rêve, prégnant et délicieux, un baiser fulgurant dans le sein du sommeil, pour que l'apercevant le lendemain je le regarde sans le voir. on est bien peu de chose dis-je à L et L me rétorque : - avoue plutôt qu'il a faibli, qu'un instant il n'a pas tenu tête, qu'il a semblé facile ? - bon. peut être. une fois c'était attendrissant, cette façon qu'il avait de céder du terrain, ça me plaisait assez, mais enfin, les garçons n'ont plus aucune tenue ! je lui avais pourtant donné à lire les poèmes de Marina Tsvétaeva, il aurait pu comprendre ! au jour d'aujourd'hui le seul type pour lequel je me sois évanouie c'est le Prince Andreï, et le fait d'avoir lu tout Guerre et Paix en trois jours sans sommeil y était sans doute pour beaucoup, vraiment tout cela est très décevant ! qu'est-ce que je vais devenir, moi, brûlante avec le coeur plein à craquer de beaux aides-de-camps russes aux yeux noirs en couteaux ?

 

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