l'immédiate
journal d'O.
Paris

 

 

sans un mot

08.10.05

sans un mot - pour descendre le long d'un boulevard, tranquilles, soleil dans la peau entier - les vitrines les voitures les affiches sur les kiosques n'existent que pour planter l'ambiance et le décor d'une de ces fêtes foraines de beau quartier en perpétuelle représentation - le fait est le suivant : tes yeux fendus, ta bouche heureuse, ton corps vivant - et moi à tes côtés croyant à chaque instant déborder de ma peau, aborder à la tienne - l'un et l'autre marchant dans la foule comme à travers la vague - jusqu'au rire des autres, jusqu'aux coussins de velours, ces filles qui me regardent de dessous leur pupille jalouse - je me penche profondément à la fenêtre - tu me parles sur la peau de l'extrême bout des lèvres.

 

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