l'immédiate
journal d'O.


ce foutu langage qui m'enserre par le cou
être là, toujours être à côté de soi. choses sues, choses oubliées, tenues à bout de bras et ? des flashes, pas de mots. l'odeur du bois, de la bougie, ma chambre perdue de petite fille et puis les étincelles des voitures miniatures sur les rails du circuit, les cheveux de soie des poupées, le givre, le vent, la nuit. lilac wine is sweet and heady... chut. Flaubert est bleu, c'est à dire qu'Hérodias, et dans une certaine mesure la légende de saint Julien l'Hospitalier, sont bleus, très bleus, bleu pastel et tendre, céruléen, acier, tonalités vivantes, ça navigue, ça ne s'arrête jamais, c'est le grand insaisissable d'images et de rêves mélangés qui circule comme une sève

 
 


- le garçon antipode aux fins yeux de fumée, respirant ma nuque dans le jardin, les étoiles étaient différentes, et je versais la gorge comme le monde se verse quand il touchait ma main secrètement dans la foule de la fête -

 
 

être là, terriblement et à peine, que chaque fenêtre me découpe le coeur
et pourtant la facilité, la grande facilité de l'effacement

 
 

... si peu sûre...
mais quand tu bouges dit-il la pièce entière bouge avec toi

 

 

 

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mercredi 4 janvier 2006