l'immédiate
journal d'O.

 


novembre est passé comme une sale main froide et sans amour. je suis sans amour. je suis sans précautions. je n'ai de coeur que pour des détails romanesques, le moment de désir où les choses s'écrivent à l'envolée légère. l'amour je ne sais pas. l'amour je le dépèce, aux ongles. dans la rue froide avec la buée de nos bouches il était doux, tranquille, acquis et il m'énervait prodigieusement, je suis partie très vite. l'amour, ça n'est pas quelque chose que je connais. c'est au-delà, c'est impalpable, ça n'a de prise sur rien en moi ou bien sur la tristesse seulement. il était une proie parmi tant d'autres dans ma panoplie de pouvoirs, je suis un trophée de plus dans sa réussite à la vie. ça n'est pas la vérité, mais la vérité n'est guère plus reluisante, et puis quel intérêt ? c'est toi que je préfère et toi tu t'en fous.

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mercredi 21 novembre 2007