l'immédiate
journal d'O.

 

mon père à l'hôpital. - la ville aveugle je peux, la nuit détruite, le téléphone en ombre et qui ne sonnera pas je peux je peux tout ça très lentement et faire semblant quand mes mains tremblent, mais la réalité de ses yeux fermés... dire tout ira bien quand tout s'effondre, et vouloir être seule et plus jamais seule, jamais, plus jamais jusqu'à la tête ça monte comme d'une digue éventrée : comme j'ai peur, la nuit, le jour, la lente dessication du temps volé, comme j'ai peur, le réel, les terribles attaches du réel, je ne vais jamais y arriver.

 

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27 septembre 2007