breathing under water...

(le journal d'ophélia)

lundi 29 avril 2002, bis

et les lilas fous sous ses cils noirs. j'attends mes bagages deux heures dans un aéroport, je m'en fiche j'ai de très belles chaussures italiennes pour faire les cent pas en avant en arrière idiote et fière comme une reine. il y a un type très beau avec un regard de fer qui ressemble à paul auster. comme new york me manque, et ses rues folles, l'accent serré, rapide, le printemps avant l'heure et les magnolias roses. à la sortie Aure m'attend avec des fleurs, elle rit elle me serre dans ses bras on s'embrasse et on pleure, quand un bus coupe la route devant elle elle descend la vitre de la voiture très en colère pour incendier le chauffeur et puis elle me dit : les types, ah non mais les types alors, ah non mais vraiment les types je te jure ils sont impossibles. je dis : ah oui, mais s'ils n'existaient pas, je crois qu'il faudrait les inventer.

dans ma chambre aux rideaux tirés, sur la coiffeuse ancienne, ma mère a laissé un énorme bouquet de lilas violets.

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