breathing under water...
(le journal d'ophélia) |
lundi 29 avril 2002 cette douceur et ce désir immenses que je ramène avec moi. je pense à toi très belle dans le couloir, tes petits cheveux fous dans la nuque, la neige folle sur mon départ, j'emmène avec moi toute la beauté nouvelle du monde, la confiance folle que tu me donnes, les bougies sur la table le vin rouge dans les coupes et puis le soir, ton rire fou quand tu écris, que tu dis : les types mentent tous comme des arracheurs de dent. et moi je renchéris : ah oui, les sales types ! et l'on rit, et l'on rit. cette douceur là, la douceur du même chemin, du même refuge, elle ne vient que des femmes. la même langue du corps et des saisons, la même peur, la douceur. cette douceur et ce désir immenses que je ramène avec moi. ma liberté nouvelle, merveilleuse, sereine, mon bonheur plein les bagages. dans l'avion entre deux nuages, je me demande si ça se déclare à la douane. |
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