mercredi 27 mars 2002
tout à l'heure je me suis dit, revoyant paris, les parapluies rouges le long du boulevard saint-germain, la statue de valentine de milan dans les jardins : on ne m'y reprendra pas.
on ne m'y reprendra pas, à cet abandon
fou la passion pure le désir, le langage tout entier tourné
vers toi, ton corps défait dans le lointain qui lentement s'écrit
dans le mien, le secret lourd, intolérable, des pelouses vertes,
immenses et soignées, où j'allais folle, échevelée,
où j'allais folle, tellement, pour te chercher. on ne m'y reprendra
pas à aimer à plein cœur, sans peur de rien et pas
même de l'abandon, la fin, on ne m'y reprendra pas, non, le dépassement
soudain par une grande vague, un courant sous-marin.
et bien ça n'est pas vrai.
on m'y reprendra.
et plus d'une fois.
avant - journal - écrire - après