| jeudi 1er novembre 2001 je cherche le rouge absolu ! la page blanche de la surprise. journées de silence. il a trouvé mon journal. ne l'a pas lu, l'a trouvé, c'est pareil, qu'est-ce qu'on fait ? question idiote mon général, on continue... la bulle explose, explose de partout. ça dégouline tout rouge sur le parquet. des flots et des flots de rouge. on trempe les doigts dedans, on fait de la peinture. si c'est éternel ? toute l'eau de neptune ne lavera pas ce sang là, tralala... |
| dimanche, dans le rer, les yeux qui défilent sur
le vert de l'herbe. cécile fête son anniversaire, je vais je viens je ne pense à rien,
si, découverte, me voilà découverte, le blanc fendu d'un coup de couteau, le rouge qui
dégouline à flots (on se répéte), qu'est-ce qu'on va faire de moi ? il y a la nuit qui
tombe déjà, l'envie folle d'aller tout à travers paris, d'errer dans la ville sans
bruit, te retrouver par tous les endroits où tu es déjà passé. désir d'éternité.
tout me dépasse. emporte-moi avec toi, ne me laisse plus jamais là... parce que sinon,
très vite, je m'ennuie. ce type en chaussettes rouges de randonneur qui mange des cornets à la vanille. sa dégaine d'éternel adolescent, ses expressions désuètes. je suis sûr qu'il est belge. M-L a appelé hier, ma petite marquise de bruxelles, Aure est de retour de liège pour le weekend, je nous revois toutes les trois dans les rollercoasters d'un parc d'attraction américain, j'avais les doigts collants de sucre, les cheveux emmêlés par le vent, je riais tout le temps, à l'aise dans la vie, comme une enfant. j'avais perdu ma montre dans une fontaine, si facilement, je voulais que ça dure toujours. ... ma cousine à la maison, on arrose tout de sirop d'érable, j'achète de l'encens, des fleurs blanches, je ferai n'importe quoi pour attirer l'hiver. quelle égocen-triste je fais, je me demande toujours comment survivre jusqu'à tes prochains bras autour de moi. |