| mercredi 17 octobre 2001 il n'y a pas d'issue à ça autre que toi je pars tout à l'heure pour le mans. qu'est-ce qui m'a pris, aussi, d'appeler mes tantes pour leur dire que j'avais envie de venir passer quelques jours avec elles ? je voulais quitter paris. j'avais envie de me retirer du monde un moment, très pieusement, pour lire balzac et disserter avec elles sur la couleur du ciel. bon. et maintenant ? maintenant je vais je viens dans l'appartement blanc, folle euphorique et malade à mourir, avec L qui s'inquiète, s'interroge, et me demande soudain d'un air entendu, dis donc toi, je peux savoir dans quels draps tu t'es mise, encore ?
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| hum. je lis matzneff dans ma baignoire. je mets une heure à faire une valise de trois jours. les objets dansent autour de moi, ils se faufilent entre mes doigts. je voudrais leur dire, voulez-vous bien rester calme, on va finir par se faire remarquer ! ils s'en fichent. ils caracolent, ils me rendent folle. tout à l'heure un verre m'a littéralement sauté hors des mains. il s'est défait en petites étoiles de verre sur le parquet. je suis restée là à le contempler avec une terrible envie de pleurer. L a accouru. je savais, je pouvais lire ses pensées. mais non voyons pas une dépression nerveuse, a dit alors ma mère l'oie blanche avec la voix de philipline lejeune, elle est juste amoureuse. |